mardi 30 octobre 2007

A l'attention des PNC licenciés

Si vous avez été licenciés par votre employeur, que vous n'êtes pas pris en charge par la CPS d'un conjoint/conjointe et que vous n'avez pas retrouvé de travail, vous devez IMPERATIVEMENT constituer un dossier de demande d'admission au RSPF dans les 3 mois suivant le licenciement pour bénéficier d'une couverture sociale.

En clair, vous devez vous rendre à la Mairie de votre domicile et voir avec leur service social qui vous donnera les pièces à fournir, suivant votre situation personnelle:
- Photocopie d'une pièce d'identité
- extrait d'acte de naissance ou photocopie de livret de famille
- Quittance d'electricité ou de téléphone fixe
- Les 3 derniers relevés bancaires
- Un certificat de travail ou solde de tout compte
etc...

Cela vous permettra au moins d'avoir vos frais médicaux pris en charge par la CPS en cas de galères supplémentaires !



samedi 27 octobre 2007

UN PNC PARLE

En lisant les messages de ce blog et les derniers commentaires, je me sens obligé de poser quelques interrogations, et d'apporter quelques précisions.

Lorsque cette affaire à éclaté, pourquoi des tests n’ont-ils pas été mis en place, comme lors de l’affaire du commandant de bord (instructeur, de plus) trafiquant?
Là, en effet les pilotes avaient tous passé des tests avant de reprendre les vols !
Mais peut-être que la peur des résultats a été plus forte que la raison.
Il ne faut pas oublier, en effet, que pour l’affaire de juillet dernier, 120 personnes ont été auditionnées (des pnc aux pilotes, en passant par des meccanos).
Sur ces 120, 31 (appelez-les « mouton noir, fous la merde, idiot, naïfs, honnêtes », comme vous voulez !!!) auraient reconnu une consommation, rare, exceptionnelle, voir unique pour certains.
Si 120 ont été convoqués, c’est PAR HASARD ?
On prend ceux qui avouent et on ne vérifie pas pour les autre ? On fait passer des tests à ceux qui ont avoué (urine, sanguins, capillaires).
Mais ceux qui nient : RIEN ?
(Vous allez me dire : pourquoi 31 mais pas 33 ? Pour les deux qui restent, c'est une autre histoire !)

De plus sur les 31, il y en a au moins UN qui n’est même pas mis en examen ! Mais qui a tout perdu quand même !
Pourtant il me semblait avoir entendu dire que les personnes innocentes ne seraient pas licenciées !!
C'est pas une preuve que ATN a été un peu trop vite, ça ?

Et si ATN avait vraiment voulu régler les problèmes de consommation de drogue, la direction n’aurait-elle pas mis en place des dépistages de drogue dès que des rumeurs courant sur de tels agissements ont émergé ?
(faut pas se leurrer, ça doit faire bien longtemps que des bruit couraient !!)

Ensuite, revenons sur les ‘mouton noir ‘, ‘fous la merde’, comme certains les nomment.
Si c’était vraiment le cas:
Pourquoi la majorité était chef de cabine, chef de cabine principal, ou travaillait pratiquement tout le temps en première classe ?,
Pourquoi tant de lettres de félicitation de l’encadrement ou de passager ?
Pourquoi n’ont-ils pas été mêlés aux problèmes qu’il y a eu dans les hôtels ?
Pourquoi avaient-ils de bons rapports avec l’encadrement, les chefs d’escale, les pilotes, leurs collègues ?
Par contre, il ne faut pas oublier que parmi eux, 13 ont fait partie ou font encore partie du bureau d'un syndicat !! Et que tout le reste était syndiqué !!! Bizarre quand même, non ?

Quant à l’ambiance à bord, je pense que rien n’a changé, des personnes vous diront que c'est génial et d'autres vous diront que c’est lamentable, suivant les équipages, l'humeur de chacun, le temps qu’il fait …. et plein d autres facteurs !!!!
Je ne pense pas que 33 personnes changent grand-chose, vu le nombre de pn, de vols et d'escales!
Voilà, sur ce:
Au revoir et à bientôt sur nos lignes, pourrait-on dire !!!

vendredi 26 octobre 2007

205 contre 27 !

Oui, au jour d'aujourd'hui, les résultats de notre petit sondage sans prétention donnent 205 contre 27 en faveur d'un éventuel retour de Mr E. POMMIER à la tête d'ATN !

Cela fait plus de 10 jours qu'il est en ligne. Mais depuis deux jours, branle-bas de combat chez les partisans du "tout va bien, madame la marquise"! Ca donne quelques commentaires, tous du même style. Nous nous contentons donc d'en reproduire un exemplaire représentatif et d'y répondre directement !

Monsieur le président du comité de soutien,
Je ne comprend pas très bien: Quel est votre combat? Quel en est le but? Qui défendez vous? il semblerait que votre combat initial se soit, au fil du temps, dispérsé.
1/ Apparemment vous défendez les 33 PNC licenciés,
Nous défendons non pas "les 33 PNC licenciés" mais TOUS les PNC licenciés abusivement !
2/ Vous combattez la direction d'ATN d'avoir fait ces choix là pour ''selon vos dires'' se protéger d'autre chose...
Nous ne faisons que nous interroger au grand jour sur ces choix !
3/Vous ajoutez à votre blogue un peu de politique,
Où avez vous bien pu voir de la politique ? Ceci étant dit, OUI, nous faisons appel à toutes les bonnes volontés, politiques ou autres, qui veulent bien défendre les valeurs de la Constitution !
4/ Vous semblez dire que si Eric Pommier était toujours PDG, les consommateurs ''innocents'' n'auraient pas été licencié...sick! (ça, ça veut dire "malade" en anglais, non ?)
OUI ! Nous avons la faiblesse de croire que quelqu'un comme E.Pommier, connu pour son approche humaine des conflits, aurait attendu le résultat d'un procès et respecté la présomption d'innocence !
5/enfin, au passage vous protégez les PNC qui continuent de nuire au sein même de la compagnie en accusant ce genre de fait courants mais en ne donnant aucune autre précision... Qui defendez vous? ce genre de comportement...?? Vous défendez cette peur et cette crainte qui existe au sein de la compagnie...??? Pourquoi, puisqu'il semblerait que vous ayez ''énormément'' d'information, ne dévoilez vous pas les noms des PNC qui continuent de nuire et de trafiquer? Pourquoi ne dévoilez vous pas les abus de bien sociaux et autres??
Nous ne protégeons personne. Nous essayons simplement d'ouvrir les yeux ! Si nous ne donnons ni noms, ni précisions, c'est tout simplement parce que ce n'est pas notre rôle mais celui des autorités judiciaires dont nous respectons le travail en cours !
Peut être allez vous nous dire que c'est le DG de la compagnie qui consomme des droques et que le fait de licencier 33 ''innocents'' sert à le protéger lui? je ne voie pas très bien quel serait le but d'un tel acte...
Et, encore une fois, il nous semble que vous écoutez beaucoup plus attentivement les bruits de couloir que vous ne lisez ce blog ! Attention, Paranoïa Danger !
En tout cas, je ne sais pas si vous êtes employés d'Air Tahiti Nui, mais une chose est sûre, vous ne défendez pas les intêrets de cette magnifique Compagnie...
C'est votre vision et nous la respectons, mais permettez nous d'en avoir une autre ! Tout dépend en effet d'où vous placez ces intérêts !

En tout cas, rassurez vous, Messieurs, ce blog n'émane en aucun cas d'un quelconque parti politique et les informations, hypothèses ou faits que nous pouvons évoquer ne viennent que d'employés ATN qui ne considèrent pas, eux, que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Tout simplement !

jeudi 25 octobre 2007

Tout va bien , madame la marquise !

800 salariés à ATN, disent ils ...
Faut-il rappeler que les seuls diplômes qu'aie jamais reçus la compagnie concernent
L'EXCELLENCE DU SERVICE A BORD ?

A la lecture du courrier ci-dessous, nous doutons que la Direction des Ressources Humaine, ou celle de l'Exploitation par exemple, sans même parler de la direction Générale, méritent, un quelconque diplôme!



UNSA/TRANSPORT Polynésie


Ref : 05 / AP / 23
Objet : Demande de réunion de travail.
Monsieur Geffry SALMON
Air Tahiti Nui
Président Directeur Général


Papeete, le 24 Octobre 2007


Monsieur le Président Directeur Général,

Vous n’êtes pas sans ignorer la teneur des revendications sociales réitérées émanant du collège PNC/ATN depuis votre prise de fonction à la Direction de l’Entreprise, et son légitime souci de reconnaissance de la profession et de ses spécificités .

Le statut précaire et les conditions de travail des PNC d’Air Tahiti Nui sont incontestablement, au plan territorial, les plus défavorables et de très loin, par rapport aux autres Entreprises comparables du Transport Aérien local.

L’utilisation tant outrancière qu’illégale de personnels sous contrat à durée déterminée, le non respect des dispositions contractuelles et réglementaires, la très faible rémunération de vos PNC, leurs conditions de travail exécrables ajoutés à votre précipitation a procéder à des licenciements massifs nullement justifiés font de votre Entreprise un exemple de désastre social .

Dans un esprit d’apaisement et de réactivation d’un véritable dialogue social, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir recevoir au plus tôt notre Délégation du SPNC/UNSA/ATN afin de dégager un ensemble de solutions et moyens adaptés à un règlement rapide et consensuel des 20 points de revendication suivants :

1) Abandon immédiat d’un usage détourné et abusif des contrats de travail PNC à durée déterminée, afin de pourvoir durablement à l’activité normale et permanente de l’Entreprise, en conformité avec l’esprit et les dispositions du Code du Travail .
2) Composition des équipages à 11 PNC .
3) Mise en place de repos compensatoires, et ou indemnités financières, pour usage de compositions d’équipages réduites .
4) Adoption d’un calendrier d’épuration de tous les reliquats de congés, associé à la mise en œuvre d’un plan de congés stable, et vérification des paiements de congés.
5) Augmentation des temps de repos, tant en escales qu’à la Base d’affectation .
6) Augmentation globale des repos périodiques mensuels non consécutifs à hauteur de 12 jours, dont 6 jours consécutifs avec garantie de stabilité pour ces derniers .
7) Mise à niveau des effectifs respectifs par emploi ( Cadres, CCP, CC et HST ) .
8) Aménagements de la grille salariale .
9) Création d’une prime de transport .
10) Création d’une indemnité de blanchissage .
11) Protocole de procédures de promotions .
12) Protocole de représentation assorti d’heures de délégation planifiées à l’avance par les représentants du Personnel .
13) Mise à disposition d’une salle décente, confortable, équipée et adaptée aux besoins de l’ensemble des représentants du Personnel de l’Entreprise .
14) Mise à disposition d’une salle de repos PNC .
15) Réintégration des PNC abusivement licenciés par l’Entreprise .
16) Adoption par l’Entreprise d’un plan de mesures préventives, informatives et d’accompagnements, en terme de Prévoyance Sociale .
17) Refonte du Règlement Disciplinaire en vigueur .
18) Liberté de choix de reclassement temporaire au sol pour les hôtesses en situation de maternité .
19) Modification des horaires de briefing .
20) Mise en place de casiers PNC sécurisés.

Au cas ou vous ne souhaiteriez pas donner une suite favorable à notre demande de réunion de travail, notre Section Syndicale du SPNC / UNSA / ATN serait contrainte de déposer un préavis de grève pour l’ensemble du collège PNC / ATN .

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président Directeur Général, en l’assurance de nos sentiments distingués.




Alain PHILIPPE


Copies : Direction du Travail et des Lois Sociales ;
Bureau National de l’UNSA Transport ;
Bureau du SPNC / UNSA / ATN ;
Bureau du SNMSAC / UNSA / PF ;
Tout PNC ;


Fédération UNSA/TRANSPORT/POLYNESIE
unsatransport@gmail.com
BP 40156 FARE TONY PAPEETE

SAUVEZ WILLY !

Petit Curieux ou Gros Salaire ?
Enfin une réaction de …. cadre, visiblement, pour sauver qui ?
Depuis l’ouverture de ce blog, nous avions un peu l’impression que ni les PNC, ni le blog qui leur est consacré, n’intéressaient beaucoup de gens dans les bureaux d’ATN. Et, hier, plusieurs commentaires à la suite pour parler argent et sondage. Veulent ils, ces courageux anonymes, sauver la compagnie, leur chef, ou leurs emplois? Parce que tout le monde est bien conscient que les 800 employés d'ATN veulent en effet garder leur job! C'est bien pour ça qu'il est impératif d'arrêter la gabegie !

Extraits :
Vous faites état dans votre commentaire des pertes financières d'ATN, mais ces pertes ont été faites en 2005 et 2006: résultat sur ces 2 années = -6 milliards xpf...inquiètant... alors que pour l'année 2007, nous allons vers un équilibre, donc pas de perte...
quelle gestion est la meilleure?? je vous pose la question...

Mémoire courte et sélective, mon cher !
Relisez donc le rapport du C.A de mars 2007. Si on peut dire aujourd’hui que l’hémorragie est ralentie, c’est clairement grâce aux 9 mois de direction d’Eric Pommier. NEUF MOIS SEULEMENT ! Quant aux 6 milliards sur deux ans dont vous parlez … en fait, vous le savez bien ce sont plutôt des 8 milliards de pertes cumulées depuis le lancement de la compagnie dont il faudrait parler et des 15 augmentations de capital qui ont dû être faites pour sauver ATN. Pour ceux qui ne connaissent pas bien la comptabilité, ça veut tout simplement dire que, 15 fois de suite , on a du boucher les trous avec l’argent des gentils actionnaires au départ, mais aussi et surtout avec l’argent du Territoire, donc notre argent !

les salaires notamment celui du DG qui aujourd'hui prend toutes les décisions à ATN ont été approuvé par M Pommier...C'est FAUX???

ensuite comment pouvez vous critiquer quelqu'un qui travaille pour la compagnie gratuitement...où est le mal?

Non bien sur, ce n’est pas faux ! Mais, un PDG nouvellement nommé a besoin de cadres, il ne peut sans doute pas se permettre de virer toutes les têtes d'un seul coup et peut être en effet, a-t-il mal placé sa confiance avec quelques uns de ses responsables...

Quant au bénévolat du PDG, vous ne devez pas vivre sur la même planète que les PNC !
Car eux, c’est vrai, ne font pas de bénévolat. Ils ont une fiche de paye. Mais pas de carte de crédit ni de budget de 50 millions à dépenser. Eux avec leur salaire, ils ont du mal à payer leur loyer et leurs traites ! Leur budget "resto" à eux, c'est leurs Perdiem !

Salut, t'es sûre que c'est pas toi qui a trafiqué les votes quand trop de monde disait ''non'' au retour de Eric Pommier??

ce sondage a l'air truqué...

On se tutoie maintenant ? On doit se connaître !
Ne te fie pas trop à tes impressions. Si tu trouves que ce sondage à l’air truqué, je suis désolé de te décevoir, il n’en a pas la chanson ! Tu as dû te rendre compte qu’il est impossible, même à toi, de voter deux fois !
Et tu sais, nous connaissons aussi des gens qui ont l’air honnête et efficace ….

mardi 23 octobre 2007

UN OBJECTF INAVOUE.

Vous êtes vous demandé comme nous, quel était le but réel de cette fameuse histoire de "trafic de drogues chez les PNC" ?

Si vous réfléchissez calmement, sans vous laisser gagner par les émotions, une chose est évidente:

Le syndicat SPNC UNSA ATN était nettement visé. Les membres du bureau, passé et présent, ont été licenciés, tous, sans exception !

Quelles que soient vos opinions sur ces PNC, cela devrait vous faire réfléchir, et surtout vous faire peur !

Car sans syndicat pour vous défendre, comment résisterez vous aux pressions ?
Comment ferez vous respecter la Loi ?

Alors, soutenez vos syndicats, pour qu'ils puissent vous soutenir le jour ou vous en aurez besoin !

"LES NOUVELLES" CONFIRMENT !

Nous vous le disions dimanche 14, Les Nouvelles de Tahiti vous le confirment lundi 22 :

Mr. Geffry Salmon, PDG d'ATN, travaille gratuitement pour votre compagnie !

Enfin... gratuitement.... c'est vrai, il ne doit pas avoir de fiche de paye , quoi !

Mais qui osera contester les indemnités perçues pour compenser le stress qui use un homme confronté à tant de petites choses désagréables : réclamations incessantes, licenciements mal compris, sans parler des pertes financières qu'il faut faire avaler à des actionnaires récalcitrants?
C'est tellement dur la vie de PDG d'ATN !

On ne va quand même pas demander en plus des comptes mesquins sur l'utilisation d'une vulgaire carte de crédit !

SACHONS RESTER DIGNES !







lundi 22 octobre 2007

Comme promis, le texte intégral de l'avis du Tribunal Administratif. Seuls les noms ont été supprimés.

Affaire suivie par : Inspection du travail, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers composant le Tribunal Administratif de la Polynésie française

Papeete, le 10 Octobre 2007,

MEMOIRE EN DEFENSE

Objet : Société Air Tahiti Nui c/ Polynésie française - Dossier n° 0700301-1
Réf. : Requête en annulation de la Société Air Tahiti Nui en date du 24 août 2007
La décision de l'inspecteur du travail n° 354/ITl/MP/yw refusant le licenciement de
M. ………………………. est du 1er août 2007 ;

Le recours administratif de la société Air Tahiti Nui a été reçu le 28 août 2007 ; Le recours est bien recevable.

1. Légalité externe

La procédure de licenciement initiée par l'employeur de M. Mr………………. est marquée du sceau de la précipitation.
Tout d'abord, la demande d'autorisation à l'inspecteur du travail est envoyée le 4 juillet 2007, soit le même jour que la convocation du salarié à l'entretien préalable, lequel n'aura lieu que le 13 juillet.
Cela signifie donc que l'employeur a décidé du licenciement sans envisager tenir compte du résultat de l'entretien préalable et notamment des arguments du salarié.
La réglementation polynésienne, à la différence de la réglementation métropolitaine, n'impose pas formellement l'envoi de la demande après l'entretien préalable.
Par conséquent si formellement la lettre de la procédure n'est pas enfreinte, son esprit est bafoué.
En effet, toute la procédure vise à inciter l'employeur à peser sa décision, notamment après avoir entendu le salarié puisque sa décision ne peut intervenir qu'un jour franc après l'entretien, dans les cas où aucune autorisation administrative n'est pas requise.
En second lieu, la première demande d'autorisation adressée à l'inspecteur du travail porte sur des faits de trafic de stupéfiant (lettre du 4 juillet).

Ce n'est qu'à l'issue de l'entretien avec l'inspecteur du travail, au cours de l'enquête contradictoire que l'employeur modifie sa demande, excipant d'une erreur matérielle, pour invoquer non pas l'atteinte portée à la notoriété de la compagnie du fait d'une mise en cause pour trafic de stupéfiant, mais la consommation de stupéfiant lors d'escales.
S'il ne saurait être question de douter de la gravité d'une affaire concernant les stupéfiants pour une compagnie aérienne, force est de constater que le dossier de l'entreprise comporte dès le départ de nombreuses faiblesses par excès de précipitation.
Celle-ci n'est pas, comme expliqué précédemment, un motif de refus. Elle explique néanmoins le 1er considérant de l'inspecteur du travail.
Enfin, la précipitation a été telle qu'un représentant du personnel a été licencié avant même la demande d'autorisation, ce qui bien entendu a conduit l'inspecteur du travail à refuser son licenciement.

2. Légalité externe

2.1. Les règles applicables en matière de consommation de stupéfiant

Très clairement, et de façon évidente, les différents textes prohibent l'exercice de fonction à bord d'un aéronef sous l'emprise de substances psycho actives.
Il demeure, en revanche, plus difficile d'établir que ces mêmes règlements interdisent toute consommation, même dans la sphère privée et de façon occasionnelle.
Les règles de l'air, après avoir rappelé l'interdiction d'exercice des fonctions sous l'influence de quelques substances psycho actives que ce soit, précisent que le personnel navigant « ne se livre à aucun usage de substances qui pose problème. » (article 2-4).
Quel est cet usage qui pose problème ? Si tout usage pose problème, il aurait simplement été précisé que « tout usage est interdit ». Il faut donc considérer que certains usages ne posent pas problème.
Le « manuel généralités » est plus précis puisque stipulant que « la consommation de stupéfiant est incompatible avec les métiers de l'exploitation ».
Mais ces deux documents sont propres à Air Tahiti Nui. La compagnie ne peut édicter des règles empiétant sur la sphère privée, sans poser comme limite l'interaction avec le travail.
De fait, les textes officiels, édictés par les autorités normatives, ne posent que l'interdiction d'exercice des fonctions sous l'influence de substances.

2.2. La consommation de stupéfiant

Toute la procédure est fondée sur les déclarations consignées dans le procès-verbal de gendarmerie.
Aucune autre preuve des faits invoqués pour justifier la demande n'est produite.
Les documents produits ne permettent d'établir ni une consommation récente et habituelle, ni une consommation pendant une escale technique ou commerciale.
Seules sont reconnues des consommations très occasionnelles et anciennes.
M. Mr………………. reconnaît une consommation régulière de paka jusqu'au lycée, d'ecstasy en 1995 et des consommations de cocaïne dont la dernière en 2006 pour son anniversaire. Rien ne permet de supposer qu'il ait travaillé sous l'emprise de ces substances.

En conséquence, il n'est en aucune façon possible d'établir que le salarié ait exercé ses fonctions sous l'emprise d'une substance psycho active.

2.3. La gravité des faits reprochés

La première demande portait sur le trafic de stupéfiant et les dommages en terme d'image pour l'entreprise.
Bien qu'annulée et remplacée, tardivement, par courrier du 20 juillet, l'inspecteur du travail prend soin d'écarter ce motif en précisant que Mr………………. ne fait l'objet d'aucune poursuite de ce chef.
Néanmoins, il n'est pas contesté que la demande porte sur la consommation de stupéfiant et sur elle seule.
L'employeur n'invoque pas le fait que Mr………………. est effectivement accusé par plusieurs personnes d'être le fournisseur en drogue lors des escales sur Los Angeles.
La répercussion de l'affaire en terme d'image pour la compagnie n'est plus invoquée non plus comme dans la première demande.
L'employeur avait du reste su employer ce motif pour des faits liés aux stupéfiants dans une affaire jugée par le tribunal du travail le 22 mars 2007 (PJ n° 1).
Indépendamment des suites pénales, le tribunal civil avait jugé que la publicité donnée à l'affaire avait suffisamment troublé la bonne marche de l'entreprise pour justifier le licenciement.
L'inspecteur du travail, qui avait accepté de considérer les motifs invoqués lors de l'enquête contradictoire et confirmés dans la deuxième demande (alors qu'il aurait pu refuser sur les motifs de la première demande et obliger l'entreprise à recommencer toute la procédure) ne pouvait substituer ces motifs à ceux finalement invoqués par l'entreprise.
Il devait s'en tenir aux faits liés à la consommation de stupéfiant.
Dans la mesure où aucune règle précise édictée par une autorité normative ne prohibe formellement toute consommation même dans la sphère privée, dans la mesure où aucune preuve ne permet d'établir l'exercice des fonctions sous l'emprise de stupéfiant, l'inspecteur du travail ne pouvait que retenir l'absence de faute d'une gravité suffisante.

La décision de l'inspecteur du travail est donc parfaitement justifiée sans aucune erreur d'appréciation.
Les considérants relatifs à l'information du personnel et à la prévention sont surabondants, mais viennent rappeler à l'entreprise que lors de la modification du règlement intérieur pour permettre les contrôles de stupéfiant, recommandation avait déjà été faite d'associer une phase d'information et d'accompagnement aux contrôles à venir.
Pour le Président et par délégation, Le Secrétaire Général du Gouvernement.

vendredi 19 octobre 2007

Salariés Protégés: La 3ème claque d'ATN

ATN avait décidé de licencier les salariés protégés sans tenir compte du Code du Travail.
L'inspecteur du travail a refusé le licenciement et demandé par conséquent leur réintégration.
Le juge des référés à lui ausi refusé le licenciement ...;
ATN a donc saisi le Tribunal Administratif ....
et ATN A PERDU ! Encore une fois !
Demain, sur ce blog, le texte intégral de l'avis du T.A. avec tous les arguments développés .....
Et maintenant ? Que vont ils encore inventer ?.....

jeudi 18 octobre 2007

CURIEUX !

Dans la matinée d'hier, mercredi 17 octobre, un petit curieux a réussi à rentrer sur notre boite mail pour lire nos courriers.
Rien à cacher que tout le monde ne sache déjà ! Donc, "Welcome, my friend" !

Mais, bizarrement , en même temps, le sondage d'opinion sur l'éventualité d'un retour d'Eric Pommier était totalement vidé !
Alors qu'à 6h00, vous étiez près de 150 à avoir voté en faveur de ce retour, en fin de matinée, il y avait 0 vote !

Blogspot.com a été contacté et travaille dessus. Nous espérons pouvoir très rapidement rétablir les véritables chiffres !
Merci de votre compréhension !

mardi 16 octobre 2007

TOUT EST FAUX !

Faites taire les rumeurs !
Tout est faux , archi-faux ! Combien de fois faudra t il le répéter !

Le salaire du Directeur Général d'ATN n'est pas de 3 000 000 CFP/mois
Le salaire du Directeur d'Exploitation d'ATN n'est pas de 3 000 000 CFP/mois
Le salaire du Directeur des Opérations en Vol d'ATN n'est pas de 2 500 000 CFP/mois
Le salaire du chef PNC d'ATN n'est pas de 1.200 000 CFP/mois
Et aucun PDG d'ATN n'a jamais touché 50 000 000 CFP/an .

D'ailleurs, vous avez des preuves de ce que vous avancez ? Avez vous vraiment vu leurs fiches de paye ?
Non, alors ? Vous voyez bien !

TOUT EST FAUX

On ne le répètera jamais assez !

dimanche 14 octobre 2007

Vous avez dit : préjugement ?

Dans La Dépêche de Tahiti du samedi 13 octobre, un article fort intéressant sur l'affaire des contrats cabinets de la Présidence. Rassurez vous, le Comité de soutien n'a que faire de la politique ! Mais une phrase nous a plu.

Citation:
"Les arguments de la défense portaient essentiellement sur les procédures et l'impartialité de la juridiction financière locale. Pour (les avocats de la défense), il y aurait eu "préjugement" de la part des magistrats...en effet, le jugement provisoire engageant l'auto-saisine vaudrait prise de position, ce qui laisserait entendre que le jugement était déjà fait avant le procès...."

Quel plaisir de lire ce genre d'arguments, émanant de la bouche des mêmes avocats qui instruisent l'affaire ATN contre les PNC !

Car justement, que ce soit dans la procédure du tribunal du Travail ou dans celle au Pénal, de nombreux PNC mis en cause détiennent les preuves que tout était organisé et planifié par la Direction Générale et que la liste nominative des futurs licenciés était établie bien avant la soi-disant date du 4 juillet avancée par les avocats d'ATN !



OPT ou ATN ?

Est-il imaginable, ailleurs qu'à Tahiti, d'être PDG d'une compagnie aérienne semi-publique, de prendre des décisions qui influent non seulement sur la vie de ses employés mais aussi des passagers, de l'économie du pays etc... en étant toujours payé, logé, véhiculé par son ancienne entreprise, elle aussi semi-publique, l'O.P.T. ?
Sans doute une des nombreuses "spécificités polynésiennes" dont on nous rabache les oreilles depuis 20 ans !
Car tout est vrai !
Le PDG d'ATN le dit lui-même : il n'est pas payé par la compagnie mais par l'O.P.T., ce qui justifierait, toujours d'après lui, son manque de disponibilité.
En tout cas, cela explique peut être pourquoi ATN entame des procédures de licenciement, puis les perd ! Comme à l'O.P.T. !

Ne le plaignez quand même pas trop :
Un salaire de PDG de l'OPT de l'époque pré-Barral, ça ne se refuse pas ! Et il a malgré tout, l'usage , à volonté, de la carte de crédit de la compagnie ! Ouf, Sauvé !

samedi 13 octobre 2007

Malade ? bis

Un anonyme a trouvé le nom de la maladie qui touche ATN, et nous ne résistons pas au plaisir de vous le communiquer, car le meilleur traitement, c'est encore l'humour !

La compagnie au Tiare
a simplement contracté une maladie difficilement curable qui a touché avant elle de grandes entreprises du territoire:
La "SALMONELLOSE" !!!

A bon entendeur...

vendredi 12 octobre 2007

Une Maman en colère !

Il est hors de question que je prenne ATN!

Je pars par Air France! Moi qui, depuis l'existence de ATN, avant même que ma fille ne soit hôtesse, ait toujours pris ATN par esprit de solidarité avec mon pays, je prend maintenant AF, même pas NZ , car ce sont des vols ATN !


Je ne mets pas un sou dans une compagnie qui pratique la maltraitance,
l'abus moral et physique, le harcèlement, l'esclavage et l'humiliation
envers ses employés.
Je ne respecte pas une compagnie, une direction ou un gouvernement qui
permette qu'on maltraite ainsi ses enfants.
Je méprise un système qui punit et condamne, mais ne propose pas de cure.
Je n'accepterai jamais que les plus forts se permettent d'écraser les plus
petits.
Je n'accepterai jamais cet esprit de dictature sous latent!

Bon courage à tous !

Rai


Rai

jeudi 11 octobre 2007

SONDAGE SPNC UNSA

Voici le texte du sondage express du syndicat SPNC UNSA que vous devriez trouver dans vos casiers ou recevoir par mail.

En l'occurrence, nous pensons que la situation d'ATN est tellement préoccupante, que adhérants ou pas à ce syndicat, vous devriez y répondre. Il y a des moments ou il faut savoir faire fi de ses différences pour ne voir que ce qui nous rassemble. Et ce moment est venu!

SPNC UNSA ATN

Papeete, le 12 octobre 2007

SONDAGE EXPRESS


Chers adhérents et sympathisants

A la veille de mouvements sociaux sans précédents à ATN (le SMNSAC/UNSA en préavis, le SPNC/UNSA se préparant à déposer un préavis de grève). Nous avons jugé le moment opportun de faire un petit sondage express.
Déposez ce bulletin dans la com.box SPNC/UNSA ou envoyez par mail à spncatn@gmail.com



SONDAGE

- Bilan cumulé d'ATN de + 6 milliards xpf de déficit

- Résultat d'exploitation non équilibré

- Incompétence de la majorité des cadres et dirigeants

- Violation constante des droits sociaux des salariés

- Conflits permanents avec les salariés

- Incapacité à gérer les conflits

- Salaires exorbitants d'une minorité

- Salaires misérables d'une large majorité

- Gabegie quasi permanente depuis des années

- Gestion inqualifiable

- Aucune vision à long terme

- Etc.....................................


Le PDG et le DG ont ils encore leur place? OUI / NON

Certains cadres doivent ils être remplacés? OUI / NON

Un plan de redressement est il nécessaire? OUI / NON

mercredi 10 octobre 2007

BIEN MALADE, NOTRE COMPAGNIE !

Rumeurs, peurs, soupçons, dénonciations, licenciements abusifs, le tout semblant presque orchestré par une équipe dirigeante étonnament absente, comme réfugiée dans une luxueuse tour de verre !
Résultat: entre 300 et 500 jours d'arrêt maladie par mois !

Un record !

BRAVO ATN !

mardi 9 octobre 2007

Petite rectification !

Un gendarme présent dans les couloirs du tribunal ce matin, nous a dit que les tests capillaires coutent 180 000 frs chacun !
Je vous laisse méditer sur ce que notre chère compagnie est prête à débourser quand ça l'arrange. Mais ... quand il s'agit de nos remboursements de frais, par exemple pour faire repriser nos robes (pourtant un outil de travail), ils n'ont plus un rond...

Encore une fois:
ATN, NO COMMENT !

lundi 8 octobre 2007

INFO OU INTOX ?

Jeudi dernier, nous nous demandions pourquoi le juge en charge du dossier ATN avait demandé à grands frais, des analyses capillaires pour les 33 PNC qui avaient avoué une consommation et non pas sur ceux qui avaient nié.

Aujourd'hui, nous avons peut-être une réponse , et quelle réponse !

Ces tests coutent cher, nous vous l'avons dit, en temps et en argent. Tellement cher (autour de 60 000 CFP par personne, parait-il), que le tribunal ne les demande normalement que pour des crimes.

Mais ATN veut garantir ses licenciements à tout prix. La compagnie aurait donc décidé de demander ces 33 analyses, au risque de devoir les prendre en charge si elle perd son procès. Et il parait que c'est normal !...

On comprend mieux maintenant pourquoi le choix s'est porté uniquement sur les 33 premiers sélectionnés pour le licenciement !

jeudi 4 octobre 2007

A N'Y RIEN COMPRENDRE !

Une trentaine de PNC reconnaît avoir, à un moment de leur vie, goûté à des produits illicites.
Une trentaine d'autres PNC nie.
Air Tahiti Nui, au mépris du code du Travail, licencie les 30 premiers sans attendre le résultat de la procédure qu'elle a elle-même enclenchée.
OK, ça, vous le savez déjà, tout le monde le sait d'ailleurs !

Là ou tout se complique, surtout pour le pauvre juge en charge du dossier, c'est que tous les tests urinaires sont négatifs et que le fameux dossier de démantèlement d'un soi-disant "réseau" ne repose que sur quelques aveux bien naïfs de consommateurs occasionnels!

Il décide donc de demander des tests capillaires ... coûteux et longs !
( prélevés par les policiers de l'Identité Criminelle, les cheveux seront envoyés en France dans un laboratoire spécialisé.)

Vous croyez qu'il a demandé ces tests pour la trentaine de PNC qui a nié ? Histoire de montrer qu'il creuse le dossier. Et bien vous vous trompez !
Ces tests seront faits sur les PNC qui ont déjà avoué une consommation quelconque!

Et qui auront bien du mal à trouver un travail avec le crane rasé, car il faut bien raser ce qui reste après le prélèvement !

Mais qui se préoccupe de ces vies cassées !

Sûrement pas ATN qui poursuit imperturbablement son but....
Lequel ?
Personne ne le sait, mais ils y vont , c'est sur !


MERCI !

Merci à tous ceux qui, anonymes ou pas, nous envoient des messages de soutien par mail.
Nous ne les mettons pas en ligne puisque nous ne les recevons pas en tant que "commentaire" sur le blog mais ils nous font chaud au coeur.
Et nous tenions à le dire.

mercredi 3 octobre 2007

ATN et la Justice bis !

Air Tahiti Nui fait sa loi !

Prenez le temps de lire le jugement rendu par le Tribunal du Travail dans une affaire datant de 2003 ci-dessous.
C'est un peu long, désolés, mais très instructif ! Et,
malheureusement, ça pourra peut être servir à certains d'entre vous un jour, si la direction d'ATN continue à se penser au dessus des Lois!

ATN a bel et bien été condamnée pour licenciement abusif .

Mais le PNC qui a essuyé 43 refus d'embauche et n'a retrouvé du travail qu'il y a peu et grâce à ses relations familiales, n'est toujours pas payé des sommes qui lui sont pourtant dues !

Patience, nous ne sommes qu'en 2007 !

TRIBUNAL DU TRAVAIL DE PAPEETE

AUDIENCE DU JEUDI 11 MAI 2006

DEMANDEUR :
Monsieur X demeurant.....,

Ayant pour conseil Maître …… inscrite au barreau de Papeete

Comparant et plaignant par cette dernière.

DEFENDERESSE :
La S.A. AIR TAHITI NUI, etc…..

Ayant pour conseil Maître B…….. , avocat inscrit au barreau de Papeete

Comparant et plaignant par ce dernier.

COMPOSITION DU TRIBUNAL
A l’audience de plaidoirie du jeudi 9 mars 2006

Président : Sandrine ZIENTARA

Assesseurs employeurs : Karim HOUSSEN
Catherine ANTOINE

Assesseurs salariés : William WONG CHOU
Théophile MARE

Greffière : Christelle LAI FAT

PROCEDURE :
Requête reçue et enregistrée au greffe le 16 septembre 2004

DEBATS : en audience publique

JUGEMENT :
Audience publique du 11/05/2006
Contradictoire et en premier ressort.

L’affaire ayant été appelée à l’audience du lundi 18 octobre 2004, pour être renvoyée à plusieurs reprises et notamment au jeudi 9 mars 2006, ou elle a été débattue et plaidée en audience publique, puis mise en délibéré au jeudi 11 mai 2006 et le jugement rendu ce jour.

Le Tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu la décision suivante :


FAITS, PROCEDURES ET MOYENS DES PARTIES


Monsieur X … était embauché en qualité de personnel navigant commercial par la compagnie AIR TAHITI NUI sur la base d’un contrat de travail à durée déterminée en date du 15 avril 2002, prolongé en contrat à durée indéterminée à compter du 1er mars 2003 par avenant.

Lors d’une analyse d’urine effectuée sur sa personne le 25 septembre 2003, dans le cadre d’un examen médical d’aptitude à ses fonctions, des traces de cannabis étaient découvertes. Par décision en date du 25 septembre 2003, il était déclaré inapte par le conseil médical de la Direction de l’aviation civile.

Lors d’un entretien avec Mr Hinoi FRITCH, adjoint au chef PNC en date du 1er Octobre 2003, il remettait une lettre de démission.

Par courrier en date du 14 octobre 2003, portant la mention « remis en main propre au secrétariat de direction le 01/12/2003 », il se rétractait, faisant valoir que sa démission lui avait été octroyé sous pression et sollicitait sa réintégration.

Par courrier en date du 17 octobre 2003, il formait un recours devant le conseil médical de la direction de l’aéronautique civile contre la décision du Conseil médical de l’aviation civile le déclarant inapte aux fonctions de personnel navigant commercial en date du 25 septembre 2003.

Par décision en date du 4 mars 2004, le Conseil médical de l’aéronautique civile le déclarait inapte aux fonctions de steward et mentionnait que son dossier était à représenter au Conseil médical après expertise et examens complémentaires.

A l’issue de ces examens (recherches toxicologiques dans les urines) et d’une expertise psychiatrique, il était déclaré apte aux fonctions de steward par dérogation par décision du Conseil médical de l’aéronautique civile.

Parallèlement, il engageait une tentative de conciliation avec son employeur devant l’inspection dui travail qui n’aboutissait pas.

Par requête du 16 septembre 2004, il saisissait le tribunal du travail aux fins de voir requalifier sa démission en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Il sollicitait en conséquence la condamnation de la S.A. AIR TAHITI NUI, sous le bénéfice de l’exécution provisoire, à lui verser :
. … … CFP à titre d’indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse
… … CFP à titre d’indemnités de préavis
… … CFP pour le solde des sommes dues au titre d’un prêt d’étude
… … CFP pour paiement de la taxe de mise en circulation d’un véhicule jamais utilisé
… … CFP pour frais médicaux
. … … CFP pour préjudice matériel
. … … CFP pour préjudice moral

La S.A. AIR TAHITI NUI, pour sa part, s’opposait à ses demandes.
Elle précisait que le 25 septembre 2003, Mr X …. avait subi un contrôle médical parfaitement régulier dans la mesure ou son certificat initial d’aptitude en date du 5 février 2002 n’était valable que 24 mois.

Elle exposait qu’au vu d’un avis d’inaptitude de la direction générale de l’aviation civile relatif à Mr. X… , Mr Hinoi FRITCH, adjoint au chef PNC avait invité Mr. X à un entretien informel au cours duquel « l’attention » du salarié était « sévèrement rappelée sur l’inconséquence absolue de son comportement » et que lors d’un second rendez-vous qui avait eu lieu le lendemain, le salarié remettait une lettre de démission.

Il soutenait que la démission était dépourvue d’équivoque et n’avait pas été donnée sous le coup d’une contrainte et ce, même si l’employeur qui aurait pu prononcer un licenciement pour faute, avait suggéré la démission et laissé le choix au salarié entre la démission ou le licenciement.

Elle jugeait que la rétractation postérieure de la démission par un courrier qu’elle affirmait n’avoir reçu que le 1er décembre 2003 était sans effet sur le caractère non équivoque dela démission, au moment où elle était donnée.

A titre subsidiaire, elle considérait que si la démission devait être requalifiée en licenciement, ce dernier d’était pas dépourvu de cause réelle et sérieuse dans la mesure où le salarié avait été déclaré inapte au vol après avoir été soumis à un examen régulier pratiqué avec son accord et présentait un danger grave pour les passagers, qui imposait à l’employeur de l’écarter, sauf à engager sa responsabilité pénale.

MOTIVATION

Sur la qualification de la rupture du contrat de travail :

La démission ne peut résulter que d’une décision claire et non équivoque de démissionner et d’une volonté exempte de vices, la démission obtenue sous la pression de l’employeur devant être requalifiée en licenciement.

En l’espèce, Mr. X affirme avoir rédigé une lettre de démission le 1er octobre 2003 sous la dictée de l’adjoint du chef PNC après une heure de discussion et pression, au cours de laquelle son supérieur lui aurait appris les résultats positifs de l’analyse d’urine aux fins de recherche de traces de cannabis pratiquée sur sa personne le 25 septembre 2003 et lui aurait dit qu’il « n’avait pas le choix » et « qu’une contre-expertise ne servirait à rien ».

Face à ces assertions, la société AIR TAHITI NUI affirme que le salarié avait été reçu le 30 septembre par l’adjoint au chef PNC, puis qu’après un délai de réflexion, il s’était présenté le 1er octobre suivant à un entretien informel, muni de sa lettre de démission.

Cependant, l’employeur ne rapporte aucun élément de preuve de l’existence de ce premier entretien, alors même que Mr X produit une convocation à un rendez-vous fixé le 1er octobre, de même qu’il ne fournit aucune preuve de la notification des résultats de l’analyse et du certificat d’inaptitude, antérieurement à l’entretien du 1er octobre 2003.

En outre, l’employeur qui fournit le jour de l’audience de la plaidoirie, (avec l’accord de la partie adverse), la lettre de démission litigieuse, datée du 1er octobre, sur laquelle se trouve une mention selon laquelle Melle X, instructeur PNC, a assisté à la réunion, ne produit aucun témoignage de cette salariée qui aurait pu corroborer ses affirmations sur la façon dont l’entretien s’était passé et sur le fait que Mr. X s’était présenté avec une lettre de démission déjà rédigée.

Par ailleurs, l’employeur, dans son premier jeu de conclusions, reconnaît qu’au cours de l’entretien, il a été laissé le choix au salarié entre la démission ou le licenciement pour faute grave.

Si dans certaine circonstance, la jurisprudence admet qu’une telle alternative puisse être présentée au salarié, sans que la démission ainsi suggérée ne soit nécessairement requalifiée en licenciement, encore faut-il que le salarié ait agi de façon parfaitement libre et éclairée en toute connaissance de cause.

En l’espèce, il est patent que le salarié ne pouvait qu’être impressionné fortement par l’entretien avec un supérieur hiérarchique, sans assistance pour lui et au cours duquel il lui était reproché des faits constitutifs d’une infraction pénale et signifié son inaptitude physique.

De même est-il patent qu’il ne pouvait, faute d’un délai raisonnable pour se renseigner et se faire conseiller, disposer de tous les éléments d’information, notamment sur les possibilités de reclassement après une décision d’inaptitude médicale et sur les possibilités de recours contre la décision d’inaptitude médicale, qui lui étaient nécessaires pour prendre une décision réfléchie et mûrie.

En effet, son attitude ultérieure prouve que s’il avait pu bénéficier d’un délai pour choisir de façon libre et éclairée, il n’aurait pas donné sa démission puisque d’une part, il se rétractait par un courrier en date du 14 octobre 2003, qui a bien, contrairement au démenti apporté par la S.A. AIR TAHITI NUI été adressé par lettre recommandée avec accusé de réception en date du 15 octobre 2003 à la Direction conformément à l’avis de l’OPT produit au débat, et puisque, d’autre part, il formait un recours devant le Conseil médical de l’aéronautique civile qui devait aboutir le 10 juin 2004 à une décision du Conseil médical de l’aéronautique civile le déclarant apte aux fonctions de steward.

Par ailleurs, l’absence de délai de préparation suffisant avant l’entretien du 1er octobre 2003, le rendz-vous ayant indiqué à Mr X. Le 30 septembre, jour ou il revenait de LOS ANGELES comme l’atteste le planning de vol produit et l’absence pour ce dernier de la possibilité de se faire assister par une tierce personne, ne lui permettait pas de contester la faute grave invoquée par l’employeur. Cet élément apparaît d’autant plus préjudiciable au salarié que la S.A. AIR TAHITI NUI ne produit aucun texte ou même référence textuelle (comme cela lui avait été demandé par l’inspection du travail dans le cadre de la tentative de conciliation postérieure à la démission) sur les conditions légales du contrôle d’urine et sur les critères légaux et contractuels d’aptitude physique pour les stewards, l’unique texte invoqué, l’OPS1, sous partie B n°1.115 ne visant à l’évidence pas les personnels tandis que contrat de travail et le règlement intérieur ne comportent aucune disposition relative à cette question.
En outre, eu égard aux conditions de déroulement de l’entretien, Mr. X qui affirme ne pas avoir été sous l’emprise de produit stupéfiant lors de sa prise de service, exposant avoir consommé du cannabis de façon exceptionnelle et « festive » pendant ses vacances (le planning produit attestant au demeurant que l’examen a été pratiqué quelques jours après une période de 7 jours de congés annuels), n’était pas en mesure de faire valoir que son comportement, bien qu’à l’évidence constitutif d’infraction pénale, n’était pas nécessairement, s’agissant de faits commis dans un cadre privé, constitutif d’une faute professionnelle .

Au vu de l’ensemble de ces éléments, il apparaît que la démission donnée pendant un entretien au cours duquel l’employeur reconnaît ne pas avoir laissé d’autre alternative au salarié que le licenciement pour faute ou la démission, et auquel le salarié n’a pu utilement se préparer, doit être considéré comme contrainte et de ce fait entaché d’équivoque.

Il y a lieu en conséquence de requalifier la démission en licenciement.

Sur l’indemnité de préavis :

Au terme de l’article 10 de la délibération n° 97-2 du 16 janvier 1991 portant application des dispositions de la loi du 17 juillet 1986 relative au contrat de travail, l’inobservation par l’employeur du préavis ouvre droit au profit du salarié à une indemnité compensatrice dont le montant est égal au salaire dû au titre de la durée du préavis non effectué ;
Il y a lieu en conséquence d’allouer à Mr X une somme de …. … CFP à ce titre correspondant à 3 mois de prévis, durée qui n’apparaît pas contestée.

Sur l’absence de cause réelle et sérieuse :

En l’absence de lettre exposant les motifs du licenciement, celui-ci est réputé dépourvue de cause réelle et sérieuse.

Au terme de l’article 14 de la délibération n° 97-2 du 16 janvier 1991 portant application des dispositions de la loi du 17 juillet 1986 relative au contrat de travail, lorsque le licenciement est dépourvu de cause réelle et sérieuse et que le salarié a une ancienneté dans l’entreprise supérieure à 12 mois, le tribunal octroie au salarié une indemnité qui ne peut être inférieure aux salaires des six derniers mois précédant la rupture.
En l’espèce, il y a lieu de condamner l’employeur à verser au salarié une somme de … … CFP à ce titre, compte tenu de son ancienneté qui court à partir du 15/04/2002, date du contrat à durée déterminée initial.

Sur la demande de dommages et intérêts pour préjudice moral et matériel :

Cette demande est dépourvue de fondement juridique, l’intégralité du préjudice étant couvert par les dommages et intérêts indemnisant l’absence de cause réelle et sérieuse du licenciement.

Sur l’indemnité légale de licenciement :

Au terme de l’article 12 de la délibération n° 97-2 du 16 janvier 1991 portant application des dispositions de la loi du 17 juillet 1986 relative au contrat de travail, le salarié qui est licencié alors qu’il compte trois ans d’ancienneté ininterrompue au service du même employeur a droit à une indemnité minimum de licenciement qui ne peut être inférieure à une somme calculée par année de service dans l’entreprise sur la base de vingt heures de salaires pour les salariés rémunérés à l’heure et de un dixième de mois pour les salariés rémunérés au mois.

Il convient en conséquence de débouter Mr. X de sa demande, au demeurant non chiffrée, dans la mesure ou son ancienneté est inférieure à 3 ans.

Sur l’exécution provisoire :
Mr. X ne justifiant pas de circonstances particulières, notamment d’une situation d’urgence ou de péril, il n’y a pas lieu d’ordonner l’exécution provisoire.

Sur la demande au titre des frais irrépétibles :
Il paraît équitable d’allouer à Mr. X la somme de … … CFP au titre de l’article 407 du code de Procédure civile applicable à la Polynésie française.

PAR CES MOTIFS

Statuant publiquement, par contradictoirement et en premier ressort,

REQUALIFIE la démission en licenciement

DIT que le licenciement de Mr. TC est dépourvu de cause réelle et sérieuse

En conséquence :

CONDAMNE la société AIR TAHITI NUI à payer les sommes suivantes :

- … … CFP de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle ni sérieuse,
- … … CFP d’indemnité compensatrice de préavis
- … … CFP sur le fondement de l’article 407 de procédure civile de la Polynésie française.

DEBOUTE Mr. X du surplus de ses demandes

DIT n’y avoir lieu exécution provisoire

Le présent jugement à été signé par Madame Sandrine ZIENTARA , Présidente
Et par Mademoiselle Christelle LAI FAT, greffière présente lors du prononcé.