vendredi 28 septembre 2007

Message d'un Président !

Un Courageux Anonyme nous a envoyé le 25 septembre un commentaire que nous avons hésité à publier. Mais, à la réflexion, nous nous sommes dit que sa petite phrase scandalisée prouvait plus son incapacité à lire et à comprendre des textes qu’autre chose !
Alors, si cette personne souhaite des explications détaillées, sans avoir à lire tous les articles du Blog, qu’elle n’hésite pas à téléphoner au Président du Comité, Monsieur Jack Roomataaroa, au 74 10 72 qui lui répondra avec plaisir.

Quand la Direction Générale d’AIR TAHITI NUI se prend pour La Justice !

2004, Importation de 78 cachets d’Extasy par 1 Pilote
= 1 DEMISSION NEGOCIEE

2003/04/05/06, Importation d’ICE (arrestations multiples) par 1 PNC
= 1 LICENCIEMENT POUR ABSENCES INJUSTIFIEES.

2007, Dénonciations par le PNC importateur de 31 de ses collègues, aveux (un peu tirés par les cheveux, mais aveux malgré tout, de consommations occasionnelles entre 2003 et 2005)
= 31 LICENCIEMENTS POUR FAUTE GRAVE,

Avant même une mise en examen, avant une quelconque décision de JUSTICE (la vraie) !

Dans un autre pays, cela aurait sans aucun doute déclenché une grève de soutien car tous les syndicats confondus auraient craint un précédent dangereux pour la liberté de travail, le respect du Code du Travail et la présomption d'innocence.
Mais nous sommes à Tahiti....

Que Dieu nous protège !

jeudi 20 septembre 2007

REMBOURSEZ !

Vous n’avez peut-être ni le temps ni le courage d’aller lire l’accord d’entreprise.
Nous l’avons fait pour vous. Et nous pouvons vous confirmer que Air Tahiti Nui s’est bien engagée à vous rembourser une partie de vos frais médicaux. Alors, lisez bien les articles suivants, tirés de l’accord d’entreprise (tronc commun), et à la prochaine feuille de maladie, n’hésitez pas, réclamez votre dû. Et si on vous le refuse, contactez votre syndicat et l’inspection du travail.

Article 46 – Frais complémentaires de santé
Le salarié confirmé dans son emploi bénéficie du remboursement de frais médicaux, complémentaire à celui
de la Caisse de Prévoyance Sociale pour lui-même ainsi que pour sa famille (conjoint et enfants à charge tels
que définis par la CPS) dans les conditions fixées ci-aprés.
Par ailleurs, les salariés qui bénéficient déja d’un remboursement de leurs frais médicaux dû à la situation de
leur conjoint, ne pourront percevoir que le complément entre ce qu’ils touchent par ailleurs et ce qu’ils
auraient du percevoir dans le cadre des dispositions du présent article

46.1 – Optique (lunettes ou lentilles)
Le remboursement de frais d’optique ne concerne que les frais engagés pour le salarié à l’exclusion de tout
membre de sa famille.
Les frais d’optique restant à la charge du salarié sont remboursés au maximum une fois par an, sur
présentation de la facture établie par l’opticien de la manière suivante :
- Monture : un forfait complémentaire plafonné à 50% du montant pris en charge par la Caisse de
Prévoyance Sociale ;
- Verres correcteurs : un forfait complémentaire plafonné au montant pris en charge par la Caisse
de Prévoyance Sociale

46.2 – Soins dentaires, prothétiques et orthodontiques
Les soins dentaires restant à la charge du salarié sont remboursés aux taux de 75% du montant entre le tarif
public - dit tarif de responsabilité - de la Caisse de Prévoyance Sociale et la somme rembourseée par cette
dernière.

A bon entendeur.... Salut !

mercredi 19 septembre 2007

DRH : Délires Résolument Hâtifs


Vous êtes nombreux à ne pas comprendre les raisons de la réintégration des Salariés Protégés licenciés dans la charrette de Juillet. Nous pourrions tenter de vous convaincre mais avons pensé qu'il était plus efficace de vous donner, sans le moindre commentaire, le texte intégral du courrier de l'Inspecteur du travail. Les raisons évoquées vaudront elles pour les salariés ordinaires ? ....

DECISION N° 354/ITI/MP/yw du 1er août 2007

Vu les articles 7-1 et 67 de la loi n° 86-845 du 17 juillet 1986 modifiée, relative aux principes généraux du droit du travail, et à l'organisation, et au fonctionnement de l’Inspection du Travail, et des Tribunaux du Travail en Polynésie Française ;
Vu les articles 12 et suivants de la délibération n° 91.032/AT du 24 janvier 1991 portant application des dispositions du Chapitre V du Titre IV du Livre 1 de la loi n° 86-845 du 17 juillet 1986 intitulée « Dispositions communes aux délégués syndicaux et aux représentants du personnel » ;
Vu les articles 13 et suivants de la délibération n° 91.002/AT du 16 janvier 1991 portant application des dispositions du Chapitre II du Titre I du Livre I de la loi n° 86-845 du 17 juillet 1986 et relative au contrat de travail;
Vu l'article 56 de la délibération n° 91-031/AT du 24 janvier 1991 portant application des dispositions de chapitre IV du titre IV du livre I de la loi n°86-g45 du 17 juillet 1986 et relative au comité d’entreprise;
Vu les chapitres 1,6,7, 12 du manuel généralités, d' AIR TAHITi NUI ;
Vu l'arrêté du 12 mai 1997 ;
Vu la demande du 4 juillet 2007 postée le 6 juillet 2007, par laquelle Monsieur Geffry SALMON, Président Directeur Général de la Société AIR TAHITI NUI, sise à PAPEETE, sollicite l'autorisation de procéder au licenciement de :

- Monsieur …….. ………...
Secrétaire du CHSCT,

Vu la lettre de convocation du 4 juillet 2007, signifiée à monsieur ………. ……, pour un entretien préalable et un passage en commission de discipline le 13 juillet 2007,
Vu la prolongation des délais et la convocation des parties par lettre recommandée avec accusé de réception en date du 13 juillet 2007 en vue de l'enquête contradictoire qui a eu lieu du 20 juillet 2007 au 1er août 2007,


CONSIDERANT qu'en demandant I'autorisation de licenciement dès le 4 juillet, l’entreprise a déjà pris le parti d'obtenir le licenciement de monsieur ……… ….., sans même respecter les droits de la défense,
CONSIDERANT que monsieur ………… …….. a consommé de la drogue occasionnellement à TAHITI et à LOS ANGELES, sans qu’il soit prouvé que c'était pendant une escale technique ou commerciale, et qu’il n’est l’objet d'aucune poursuite judiciaire, à ce jour, pour un trafic quelconque de produits illicites.
CONSIDERANT que l'entreprise n'a pas joué son rôle d'information et de prévention, en informant les salariés de la durée d’élimination de ces substances de l'organisme,
CONSIDERANT que ce n'est que le 10 novembre 2005 que la compagnie introduit dans le règlement intérieur une clause interdisant d’être sous l’emprise de la drogue, alors même que l'article OPS 1.115 de l’arrêté du 12 mai 1997 stipule : « L'exploitant ne doit permettre à aucune personne de prendre place ou de se trouver à bord d’un avion, et il doit prendre toute mesure raisonnable pour s’assurer qu’aucune personne ne prenne place ou se trouve à bord d’un avion, si cette personne se trouve sous l’influence de l’alcool, de médicaments ou de drogues au point de compromettre la sécurité de l’avion ou de ses occupants. »
CONSIDERANT qu'il ressort du procès-verbal d'audition de gendarmerie du 28 mars 2007, que monsieur ……. ….. n’a consommé de la drogue qu'occasionnellement, et ne consomme plus de drogue depuis fin 2006,
CONSIDERANT que ce n'est que lors de la révision du règlement intérieur en mai 2007, que le personnel est informé de la durée de rémanence des drogues dans l’organisme,
CONSIDERANT que l'effet de la drogue et sa rémanence au moment de la montée de l'équipage dans l'avion, sont fonction de la nature de la drogue, de la quantité absorbée, et du laps de temps écoulé depuis sa consommation,
CONSIDERANT qu'il n'est pas prouvé que monsieur …………. ……. se soit trouvé sous l'influence d'une drogue susceptible de risquer de compromettre la sécurité de l'avion ou de ses occupants, alors qu'il était de service.
CONSIDERANT qu'il n’est pas prouvé que l’employeur ait pris les dispositions nécessaires pour que les salariés prennent connaissance du manuel d'exploitation et de ses mises à jour,
CONSIDERANT, en conséquence, que les faits reprochés ne sont pas d’une gravité suffisante.
CONSIDERANT I'absence de discrimination et de lien avec le mandat,

PAR ces motifs,

DECIDE

Article unique : le licenciement de monsieur ……… …… n’est pas autorisé.

Fait à Papeete le 1er août 2007

M.PONTHIEU
Inspecteur du Travail


Voies de recours contre la décision de l’Inspecteur du travail :
1/ LE RECOURS HIERARCHIQUE
Le recours doit être introduit devant le chef de service de l’inspection du travail dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision de l’Inspecteur du travail.
2/ LE RECOURS CONTENTIEUX
Le recours doit être introduit devant le Tribunal Administratif de Papeete (B.P. N° 4522 – 98713 – PAPEETE) dans un délai de trois mois à compter de la notification de la décision de l’Inspecteur du travail.



NO COMMENT !

mardi 18 septembre 2007

Message pour les PNC impliqués

URGENT ET IMPORTANT

Demandez à vos avocats de se contacter entre eux et de joindre leurs informations et leurs réflexions afin d’harmoniser leurs plans de défense au mieux de vos intérêts.
Quelques noms d’avocats assurant la défense de certains d’entre vous, soit sur le plan Travail, soit au Pénal :
Maître Mathieu Lamourette
Maître Bruno Krettly
Maître Jean Marc Cazères
Maître Gilles Jourdaine… etc

N’oubliez pas :
L’UNION FAIT LA FORCE !

Dur, dur d'être gendarme à Tahiti!

Qui parlera de la difficulté d’être gendarme de nos jours à Tahiti?

On s’engage, persuadé de défendre la veuve et l’orphelin. On apprend les techniques d’interrogatoire et d’intimidation pour obtenir des aveux de criminels…
Et puis, 15 ans plus tard, on se retrouve à Tahiti en train d’utiliser ces mêmes techniques pour mouiller une trentaine de jeunes gens dans une affaire de trafic de stupéfiants. On doit bien savoir, au fond de soi-même, que ce sont des jeunes corrects avec un respect des forces de l’ordre et de la justice inculqué par leurs parents, avec un métier, et des valeurs morales. Ils ont, bien sûr, commis l’erreur de faire des expériences répréhensibles, comme beaucoup, à une période de leur vie. Mais, c’était il y a quelques années et ils ont, depuis, pris conscience de beaucoup de choses. Ils sont fiers de leur métier, des félicitations qu’ils reçoivent pour la manière dont ils le font, de la vie de famille qu’ils sont en train de mettre en place, ce ne sont plus des « taurearea ». Ils sont devenus de jeunes hommes. On sait bien également que certaines personnalités locales ont un intérêt certain à détourner l’attention sur eux.
Mais l’age de la retraite approche, il va falloir quitter Tahiti… Et justement, si on rend service, on aura peut-être une offre de travail qui permettra de revenir vivre sur cette île avec en prime une retraite indexée… Alors on serre les dents. Et on fait « son boulot » parce que ça, ça n’est plus un métier, c’est un boulot !
Et si on a semé le germe de la défiance, du mépris du « gendarme farani » et de l’Etat qu’il représente, ce n’est pas bien grave après tout puisque on a sauvé sa retraite sous les cocotiers…

vendredi 14 septembre 2007

Une citation à méditer !


Un visiteur internaute nous demande de méditer sur cette citation d'Allen Carr :

"Dans la Mafia, on risque sa vie lorsque l'on brise la loi du silence.
Dans l'aviation, c'est l'opposé, on risque sa vie, celle de ses camarades et de ses passagers lorsque l'on ne parle pas".

Vous avez dit "Prévention" ?

« L’affaire ATN » dont la presse a fait ses choux gras en juillet dernier n’est pas la seule dans l’histoire de cette compagnie. Il y en a eu d’autres, étouffées c’est vrai, par le passé. Et il y en aura d’autres, si aucune volonté d’engager une réflexion sur le fond du problème ne se dégage rapidement.

Des histoires de drogue dans les compagnies aériennes, c’est malheureusement courant. Mais, dans une compagnie normalement gérée, premièrement, elles ne sont pas médiatisées par la direction, mais surtout, des mesures sont prises pour les prévenir. C’est d’ailleurs une obligation légale de l’employeur.
La loi met à la charge de l’entreprise, au sein de celle-ci, des règles qu’elle doit faire respecter. Il ne faut pas oublier la responsabilité sociale de l’employeur. Une entreprise qui ne veut pas admettre que le problème de la drogue est présent, ne rend service ni à l’intoxiqué ni aux autres employés.
Ce qui n'est pas assez connu, c'est qu'en matière de santé, c'est l'employeur qui est responsable, comme si sa société était une ville dont il était le maire. Un chef d'entreprise est même directement responsable de la santé mentale et physique de ses collaborateurs, et il doit prendre toutes les mesures d'information, de formation, d'éducation et de prévention, nécessaires.

Air Tahiti Nui a très rapidement, trop rapidement sans doute, engagé des mesures de licenciement envers quelques PNC.

Mais quand prendra-t-elle ses responsabilités et mettra-t-elle en place ce programme d’information, de formation, d’éducation et de prévention qui nous convaincrait, peut être, de l’intérêt qu’elle porte à la santé de ses employés ?

Ref : art. 82 LAA, Art. 6 OPA, C. Trav., art. L. 232-2, Air France art. 2.3

mardi 11 septembre 2007

Courrier adressé à Mr Sarkozy

Monsieur le Président,

La semaine dernière, nous vous faisions part de nos inquiétudes devant la situation préoccupante ou se trouve la compagnie aérienne internationale Air Tahiti Nui, situation dont nous avions pris conscience lors la médiatisation de «l’affaire ATN», le soi-disant démantèlement d’un réseau de trafiquant chez les Personnels Navigants Commerciaux.

Depuis, les fameux PNC ont été entendus par un juge d’instruction et mis en examen. Malgré les doutes suscités par une enquête de gendarmerie visiblement « à charge » et aux ordres de la compagnie aérienne, nous avions décidé de faire confiance à la Justice et de la laisser suivre son cours.

Mais nous vivons dans un microcosme, et les rumeurs se font insistantes. Nous ne pouvons, bien entendu ni les infirmer ni les confirmer. Mais de tous cotés, nous entendons la même histoire : La fille d’un de nos anciens présidents, un de ses amis, ancien ministre, et trois PNC auraient été arrêtés en possession de substances illégales aux Etats-unis en juillet dernier, sans doute lors d’une soirée privée. Un coup de téléphone insistant de « France » aurait conduit l’ambassadeur de France aux Etats-Unis, à négocier en urgence avec les Autorités américaines un silence total et toutes traces de cet « incident » auraient été effacées. Un autre coup de fil aurait amené le directeur de la représentation du Tahiti Tourisme à Los Angeles, ami de longue date de la Polynésie, à payer, sur le compte « de secours » du Tahiti Tourisme, la caution demandée pour que ces « personnalités » sortent immédiatement de prison.

Cette rumeur, nous n’avons aucun moyen de la vérifier. Mais nous la rapprochons des bruits persistants sur un gros réseau de drogues dures au sein de notre jet-set locale. Des associations polynésiennes de lutte contre la drogue nous ont même suggéré que l’affaire ATN n’était qu’une manière pour certains personnages hauts placés de créer un écran de fumée pour détourner l’attention d’autres trafics plus importants.

Dans la situation politique troublée que nous traversons, ce genre de rumeur est pour le moins dommageable pour l’image de la France et du gouvernement central. Depuis les présidentielles, un espoir était né. Nous pensions qu’avec ce changement, c’en était fini de cette période noire où la Justice et la Police étaient aux ordres du pouvoir local en Polynésie.

Nous connaissons votre attachement aux valeurs de la République et votre volonté que les services qui La représentent soient au-dessus de tout soupçon. Nous espérons que cette volonté s’applique aussi à la Polynésie française.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre profond respect.

Le Comité de Soutien aux PNC
Tel : 689 74 10 72
Adresse mail : comitesoutien.pnc@gmail.com

lundi 10 septembre 2007

Le feuilleton

Un véritable feuilleton !

L’affaire démarre sur des courriers de dénonciation anonymes envoyés en juin 2005 à la direction d’Air Tahiti Nui.
Ces courriers (aux dates pour le moins fantaisistes), transmis au parquet, suscitent l’ouverture d’une enquête confiée à la BRI sur plusieurs PNC mis en cause ainsi que sur l’auteur des courriers. Cette enquête est menée très sérieusement et de nombreuses investigations seront faites (IEOM, CPS, OPT, VINI) sur les PNC cités.

Durant le mois de septembre 2005, un PNC se fait arrêter par la douane en possession de produits stupéfiants. Interrogé le 23 du même mois, il donne 9 noms de personnels ATN impliqués ainsi que le prénom de son dealer à Los Angeles.

Indépendamment de cette affaire, en novembre 2005, les agents des Forces d’Immigration et de Douanes de Los Angeles (ICE) ouvrent une enquête sur un trafic de drogues entre les USA et Tahiti.

Le 8 décembre 2006, un autre PNC « M » apparaît dans l’enquête. Arrêté par les douanes en novembre en possession de substances stupéfiantes, il est auditionné par la BRI. Son PV d’audition n’est pas numéroté. Lors de cette audition, il donne « spontanément » une liste de noms de 35 collègues de travail avec leurs consommations supposées. Il précise même qu’il aurait personnellement consommé avec 10 d’entre elles. Des précisions… douteuses puisqu’il confond certains prénoms, parlant même au féminin d’un steward qu’il dit pourtant connaître au point d’avoir « consommé » avec lui !
Lui aussi cite le même prénom du dealer de Los Angeles.

La BRI fait alors le recoupement avec les déclarations du premier. Et les auditions de tous les PNC cités par « M » commencent le 27 mars 2007 sous un N° de PV. Des auditions faites visiblement à charge, et sur des cadres pré-établis de questions-réponses qui ne traduisent pas véritablement la teneur des conversations et des confessions obtenues sous le sceau du secret ( « on ne cherche que les trafiquants, les consommateurs ne nous intéressent pas, ATN ne sera pas mise au courant »). Les heures indiquées sur certaines auditions sont elles aussi visiblement erronées, car elles se chevauchent. D’autres ne durent que 4 minutes… Le 25 avril, le numéro de PV inscrit sur les auditions change jusqu’au 2 mai ou, exceptionnellement, un autre gendarme auditionne une hôtesse et n’utilise pas l’ordinateur du premier. Il reprend donc tout naturellement le numéro inscrit sur le dossier de base. Ce mélange de numéros de PV se retrouve d’ailleurs jusqu’à la clôture de l’enquête et sa transmission au Parquet.


(Pendant ce temps, à Los Angeles, l’agent de l’I.C.E. cherche à arrêter le fameux dealer. Il intercepte, à leur arrivée à l’aéroport de LAX, plusieurs PNC cités par « M » et leur demande de l’aider à le « coincer » en leur disant que s’ils acceptent, cela restera secret et que personne ne sera au courant, y compris leur employeur, mais que, s’ils refusent, il leur fera retirer leur visa US).


Le 22 avril, le dealer est arrêté à Los Angeles et dans sa déposition « donne » comme « gros » acheteurs, les noms des PNC qui ont contribué à son arrestation.

Début mai, le gendarme responsable de l’enquête de la BRI se rend aux Etats Unis pour rencontrer l’agent spécial et interroger le dealer. Il est pressé de boucler son dossier et convoque le PDG d’ATN, Monsieur Jeffry Salmon, le 23 mai pour lui annoncer que 30 PNC sont des consommateurs de drogues dures et 2 PNC sont des importateurs. Il doit être réellement pressé puisque les auditions ne sont même pas encore terminées, elles ne prendront fin que le 1er juin à 17h00 ! Mais il sait visiblement déjà ce que les suivants vont lui « avouer » ! Qu’à cela ne tienne !
D’après le PV de synthèse, cette enquête qui s’est étalée sur 2 ans et qui a mobilisé toute l’énergie d’un officier de gendarmerie pendant cette période, se résume après 118 auditions diverses, à 31 auditions de PNC qui reconnaissent avoir consommé diverses drogues quelques années auparavant. Certains ont par exemple reconnu avoir fumé du « pakalolo » au lycée ! La grande majorité d’entre eux conteste d’ailleurs les dates inscrites sur leur PV : « Il y a 6 ans » est devenu « il y a 6 mois » par exemple ! Deux personnes reconnaissent l’importation de drogues dures. Trente autres PNC nient, certains contre toute évidence, la moindre implication. Et 55 noms ont mystérieusement disparus...

Début Juillet, Air Tahiti Nui envoyait, dans la presse locale et internationale, des communiqués de presse déclenchant une série de gros titres, dommageables pour son image : « un trafic d’ice », « coup d’arrêt à la filière drogue », « une trentaine de personnels navigants accusés d’usage et d’importation de drogues » etc…

Dans la foulée, la compagnie, visiblement très bien informée, licenciait, sans attendre un éventuel jugement et sans respecter le moins du monde la présomption d’innocence, les 31 PNC dont les PV d’auditions montraient qu’ils reconnaissaient une consommation quelconque à un moment quelconque.

Mi-août, ces mêmes 31 recevaient une convocation devant le juge d’instruction. Les auditions par le juge, beaucoup plus attentif que le gendarme, sont maintenant terminées. Tous les PNC entendus se sont vu signifier leur mise en examen et passeront sans doute devant le Tribunal, bientôt ? En attendant, ils n’ont pas le droit de quitter le Territoire, ni de communiquer entre eux sur l’affaire.

Suite au prochain numéro !...
L’idée de la création d’un Comité de soutien aux Personnels Navigants Commerciaux d’AIR TAHITI NUI venait, c’est vrai, au départ, du problème que rencontraient certains de nos enfants et de notre envie toute simple de parents de comprendre ce qui les avait menés là.

Pourquoi cette opération de nettoyage menée à grand renfort de médiatisation par une direction semble-t-il incompétente, mais capable de déclencher une enquête de gendarmerie expéditive et orientée ainsi qu’une procédure de Justice que l’on espère encore équitable ? Cette question a mené une trentaine de familles à se poser des questions gênantes sur la fiabilité de notre fierté locale « To tatou manureva » !
Et, devant les multiples témoignages recueillis, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait ouvrir l’objet de ce comité et l’étendre au soutien de tous les PNC qui, à un moment ou à un autre, auront besoin d’une aide, d’un conseil dans l’exercice de leur profession.
Car, être PNC chez ATN n’est pas une partie de plaisir, contrairement à ce qu’on laisse volontiers croire !

Gestion financière :
Nous n’en parlons même pas ! Sauf pour dire qu’ATN se vante de son diplôme de meilleur service à bord obtenu par le travail des PNC (tiens ? bizarre !), mais pas de son record de gestion déficitaire qui mériterait le Guiness book ! (Il faut dire qu’on touche là à des gestionnaires venant de notre petite jet-set locale !). La dernière « bourde » en date étant la médiatisation à l’international faite par la direction générale elle-même de « l’affaire des PNC » au risque de faire couler un peu plus la Compagnie… dans quel but ?

Gestion du personnel :
Une Direction des Ressources Humaines incapable d’établir les fiches de paye correctement, de gérer les congés payés ( accumulation de 18 000 jours de congés non pris !), de calculer les indemnités de déplacement, de licencier des personnels pourtant arrêtés par les Douanes en possession de substances illicites, par « manque de preuves » paraît-il, mais rédigeant pour d’autres des courriers de licenciements qu’un élève de BTS STT n’oserait pas signer! Et que dire de la réembauche courante de personnel critique licencié auparavant pour état d’ébriété pendant le service, ou pour scandale dans les hôtels de Los Angeles, ou de personnel ayant échoué 3 fois de suite au Maintien de Compétences etc.…
Aux Opérations en Vol, ce n’est pas mieux :
Plannings de vols sans respect des réglementations de temps de repos (les fameuses « dérogations » locales !), équipage qualifié réduit au strict minimum, avancements par … copinage, incapacité à respecter les mesures réglementaires exigées aux USA depuis le 11 septembre (Essayez donc de voir le fameux courrier des « autorités américaines » et vous constaterez que la question de la drogue n’est pas forcément au cœur du problème d’ATN), incapacité à faire respecter les règles internationales de sécurité par les personnels critiques : taux d’alcoolémie de certains commandants de bord, pilotes fumant en cockpit, porte blindée du cockpit laissée ouverte pendant le vol pour faciliter le service boissons des mêmes pilotes, etc… Le tout sans que l’Aviation Civile, pourtant au courant, ne réagisse d’ailleurs ! Mais il est vrai que nous parlons là de non respect des procédures de sécurité par des « pilotes », certains d’entre eux pourtant cadres de l’exploitation, et pas par d’insignifiants PNC que l’on peut jeter comme des Kleenex usagés.

Gestion technique :
Là, sincèrement, nous n’avons pas de témoignage mais devant ce qui précède et la multiplicité des problèmes techniques rapportés par la presse… Il faudrait peut-être s’inquiéter !

Cette Compagnie est la nôtre, payée à plus de 65% par notre argent, l’argent du peuple ! Nous avons le droit de nous poser des questions, le droit de savoir, le droit de protéger les membres de notre famille qui travaillent dans cette compagnie, et ceux qui utilisent cette compagnie pour leurs déplacements en payant leurs billets.
De sa bonne gestion dépend l’avenir de notre première économie : le tourisme, donc notre avenir et celui de nos enfants !
Alors si vous vous sentez concernés par l’avenir d’ATN et nos actions, rejoignez nous ! Contactez nous !
Le président du Comité de soutien