mardi 18 septembre 2007

Dur, dur d'être gendarme à Tahiti!

Qui parlera de la difficulté d’être gendarme de nos jours à Tahiti?

On s’engage, persuadé de défendre la veuve et l’orphelin. On apprend les techniques d’interrogatoire et d’intimidation pour obtenir des aveux de criminels…
Et puis, 15 ans plus tard, on se retrouve à Tahiti en train d’utiliser ces mêmes techniques pour mouiller une trentaine de jeunes gens dans une affaire de trafic de stupéfiants. On doit bien savoir, au fond de soi-même, que ce sont des jeunes corrects avec un respect des forces de l’ordre et de la justice inculqué par leurs parents, avec un métier, et des valeurs morales. Ils ont, bien sûr, commis l’erreur de faire des expériences répréhensibles, comme beaucoup, à une période de leur vie. Mais, c’était il y a quelques années et ils ont, depuis, pris conscience de beaucoup de choses. Ils sont fiers de leur métier, des félicitations qu’ils reçoivent pour la manière dont ils le font, de la vie de famille qu’ils sont en train de mettre en place, ce ne sont plus des « taurearea ». Ils sont devenus de jeunes hommes. On sait bien également que certaines personnalités locales ont un intérêt certain à détourner l’attention sur eux.
Mais l’age de la retraite approche, il va falloir quitter Tahiti… Et justement, si on rend service, on aura peut-être une offre de travail qui permettra de revenir vivre sur cette île avec en prime une retraite indexée… Alors on serre les dents. Et on fait « son boulot » parce que ça, ça n’est plus un métier, c’est un boulot !
Et si on a semé le germe de la défiance, du mépris du « gendarme farani » et de l’Etat qu’il représente, ce n’est pas bien grave après tout puisque on a sauvé sa retraite sous les cocotiers…

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